On a tendance à croire que l’assurance-vie constitue un placement totalement sécurisé. Or, ce type de contrat peut présenter des risques qui ne se situent pas toujours là on l’on pense. Parmi les éléments à prendre en compte figure la solvabilité de l’assureur, la clause bénéficiaire ou encore la grande diversité de frais qui réduisent la rentabilité de l’offre.
Les risques en lien avec l’assureur
Le rôle d’une compagnie d’assurance est de porter le contrat d’assurance. Le principal risque sur ce point concerne la solvabilité de l’assureur. Tout l’argent investi est détenu par l’assureur qui se charge de réaliser les placements. À la fin du contrat ou au moment des rachats, il restitue l’argent dû. S’il fait faillite, il n’est plus capable de payer. C’est pourquoi il est indispensable de bien se renseigner sur la solidité financière de l’établissement avant de sauter le cap. Chaque année, ces organismes publient des chiffres et il suffit de se référer à leurs communications pour connaître leur santé financière.
Par chance, la France se montre très prudente sur le sujet, d’où la mise en place des normes de solvabilité des entreprises. Des mesures européennes et des mécanismes de surveillance instaurés dans le cadre la directive « Solvabilité II » garantissent une meilleure protection des consommateurs. Ainsi, si une compagnie d’assurance fait faillite, le fonds de garantie des assurances des personnes (FGAP) se charge d’indemniser les épargnants à hauteur de 70 000 euros par souscripteur et par établissement.
Ces lois et obligations de solvabilité s’appliquent à tous les acteurs du monde de l’assurance qu’ils opèrent sur internet ou qu’ils disposent d’agence physique. Il n’est donc pas plus risqué d’opter pour des contrats en ligne, d’autant plus que les néobanques sont souvent issues d’établissements bancaires traditionnels.
Les risques de perte de capital
Avant de souscrire à une assurance vie, il est impératif de comprendre les risques de ce placement. Parmi eux figurent les probabilités de perte du capital investi. Inquiétude partagée par la majorité des investisseurs, ce risque est surtout lié au détenteur du fonds qui doit assurer qu’il est réellement en mesure d’octroyer la garantie du capital. En clair, les candidats qui choisissent un opérateur peu solvable peuvent faire face à des pertes.
Par ailleurs, avec la réduction des rendements procurés par les fonds en euros, les épargnants sont obligés d’opter pour une diversification de leurs placements. Ils doivent se tourner vers des supports qu’ils n’auraient pas choisis si les fonds en euros étaient plus rémunérateurs, ce qui contribue à augmenter leurs inquiétudes sur la garantie du capital.
Pour éviter les risques de pertes, un des principaux conseils émis par les experts consiste à ne pas jouer en bourse. L’idéal est de se faire systématiquement accompagner par un professionnel qui mettra à profit son expertise pour conseiller son client dans l’allocation de ses actifs.
En outre, les investisseurs qui veulent réduire au maximum les risques peuvent miser sur les supports comme les fonds structurés qui sont assortis de garanties en capital partiel ou total. Il existe aussi d’autres produits structurés comme les produits de rendement, les produits de participation ou les produits à effet de levier.
La baisse de rendements des fonds en euros
L’assurance vie en fonds en euros s’est toujours inscrite comme le contrat le plus sécuritaire. Malheureusement, le rendement octroyé par cette offre continue de baisser d’année en année. À quelques exceptions près, la rentabilité moyenne de ce type de contrat tourne aux alentours de 2%. Pour ne pas perdre une part importante du gain généré par l’assurance vie, l’investisseur doit réagir et accepter de placer son épargne sur une Unité de compte. Il n’y a rien de mieux que la diversification de son placement pour générer le plus de bénéfices possible.
Gare à la clause bénéficiaire
Un autre risque de l’assurance vie concerne la clause bénéficiaire qui est pourtant très souvent négligée. Le principal intérêt de ce type de placement concerne les avantages fiscaux qu’il est possible d’en tirer en cas de décès. Si la clause bénéficiaire n’est pas correctement rédigée, il se peut que lesdits avantages fiscaux ne soient pas valables. Pour éviter toute mauvaise surprise, il est recommandé d’opter pour une clause standard qui permet automatiquement de transmettre les capitaux au conjoint, aux enfants ou aux héritiers au décès du souscripteur. La désignation des bénéficiaires n’est pas nominative et des destinataires de deuxième ou troisième rang sont prévus.
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